Étude Ademe : les pompes à chaleur, un vrai potentiel pour améliorer l’efficacité énergétique

Actualité publiée le 10/10/2025

C’est la conclusion d’une étude de l’Ademe publiée en septembre 2025 : l’analyse de 100 maisons individuelles équipées d’une pompe à chaleur en remplacement d’une chaudière montre « le très grand potentiel des PAC pour améliorer l’efficacité énergétique et la décarbonation des logements sur le territoire »*.

Une étude inédite de l’ADEME

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié récemment une étude d’ampleur mesurant les performances des pompes à chaleur dans des maisons individuelles, en remplacement d’une chaudière gaz ou d’une chaudière fioul

100 logements ont ainsi été étudiés, dans toute la France, avec tous niveaux d’isolation, et équipés d’une pompe à chaleur air/eau, d’une pompe à chaleur eau/eau ou d’une pompe à chaleur air/air. L’un des objectifs de cette étude ? Mesurer les coefficients de performance (COP).

Les résultats sont positifs et qualifiés de « très satisfaisants » pour le chauffage, avec un COP moyen de 2,9 sur la PAC air/eau et 4,3 sur la PAC eau/eau. Des pics dépassant 4 pour la PAC air/eau et 7 pour la PAC eau/eau ont même été mesurés !

 

C'est quoi le COP ?

Le COP est un indicateur de performance d'un équipement type pompe à chaleur (les chauffe-eau thermodynamiques sont aussi concernés). 

Il indique la quantité d'énergie produite par l'appareil pour 1kW d'énergie consommée.

Par exemple, un COP de 2,9 indique qu'une PAC ayant utilisé 1kW d'énergie a pu en restituer 2,9.

 

L’influence de la zone géographique et des émetteurs de chauffage

Ces COP dépendent bien évidemment des températures extérieures, puisque c’est à l’extérieur que la pompe à chaleur va récupérer les calories nécessaires à son fonctionnement. 

L’Ademe rappelle que « L’influence de la zone climatique est aussi manifeste pour les PAC air/eau avec une amélioration du COP saisonnier de 30% entre la zone H1 et la zone H3 » (la zone H1 constituant le nord-est de la France ainsi que certaines parties du centre, tandis que la zone H3 représente le pourtour méditerranéen).

Il est cependant intéressant (et rassurant !) de noter que « les machines restent performantes en cas de vague de froid » avec un COP de 2 mesuré lors d’une vague de froid avec une température extérieure de -4°C. La preuve que même en hiver, la pompe à chaleur est une solution de chauffage performante !

Autre point intéressant soulevé par l’étude : l’impact des émetteurs de chauffage du logement. L’Ademe souligne ainsi que « Le COP saisonnier des PAC air/eau dépend en premier lieu de la température de production : les installations sur plancher bénéficient d’une performance en moyenne 30% supérieures à celles sur radiateurs ». Une performance qui s’explique par la température envoyée dans ces émetteurs : en général 35°C dans un plancher chauffant hydraulique contre 55°C minimum dans des radiateurs à eau chaude.  

 

pompe à chaleur extérieur montagne hiver atlantic

La pompe à chaleur, efficace partout, même en hiver d'après une étude de l'Ademe 

(modèle de pompe à chaleur air/eau Alfea M)

 

La pompe à chaleur, efficiente même dans un logement peu isolé !

C’est une information plutôt nouvelle, qui renforce l’intérêt de la PAC dans tout logement : « L’analyse des résultats n’a en revanche pas mis en évidence de lien direct entre le COP des PAC et la performance du bâti : des bons COP saisonniers ont été constatés dans des maisons peu isolées alors que des COP moyens ont été mesurés dans des maisons bien isolées ». 

Ainsi, dès lors que les émetteurs ne nécessitent pas une haute température (supérieure à 55°C), l’installation d’une pompe à chaleur comme système de chauffage est performante, même dans des habitations mal isolées.

 

La pompe à chaleur : performance énergétique et économies d’énergie

Ces performances permettent donc d’affirmer que l’installation d’une pompe à chaleur en remplacement d’une chaudière fioul ou gaz est donc un choix gagnant et représente un investissement rentable.

L’étude indique ainsi que « le surcoût du choix d’une PAC par rapport à une chaudière gaz est globalement amorti en deux ans après déduction des aides, et en six ans sans déduction, avec les coûts actuels de l’énergie ».

Performante partout, éligible aux aides financières, et contribuant à améliorer le DPE d’un logement : la pompe à chaleur air/eau ou eau/eau est réellement un équipement très intéressant dans un logement en boucle eau chaude.

 

 

*Rapport final Ademe, Performance Pompes à chaleur : réalisation d’une campagne de mesure sur des pompes à chaleur en résidentiel individuel, Septembre 2025, https://librairie.ademe.fr/batiment/8617-mesure-des-performances-de-100-pac-air-eau-et-eau-eau-installees-en-maisons-individuelles.html